Conférences

Quelle danse contemporaine ?

Conférence du 19 janvier 2016 – CNDC d’Angers – Geisha Fontaine

Roland Barthes invitait à ne pas confondre « ce qui est contemporain avec ce qui est concomitant ». Les artistes cherchent à penser l’époque dans la laquelle ils vivent et travaillent à une contemporanéité qui leur est singulière. Comme le formule Laurence Louppe, « la contemporanéité correspondrait en fait à un temps élargi, dont les limites sont mouvantes ».

La danse contemporaine, telle qu’elle s’est constituée en France à partir des années 1960, témoigne d’un choix de rapports au danseur, à la scène, au spectateur, au réel, à la fiction et à la fonction de l’artiste. Elle privilégie des sensations du corps, une mise en œuvre de la pensée, un risque artistique. Elle est une volupté de la géographie. Elle est l’intempestif du présent.

Il s’ensuit une pensée du corps, une physique de la pensée, une pulsion critique. C’est l’une des nécessités de l’art. Troubler le rapport entre l’actuel et l’inactuel, le temporel et la trace, la présence et l’oubli. Pour que cela circule. La danse contemporaine, en écho à Frédéric Nietzsche, se situe dans un certain déphasage, qui permet de mieux saisir, percevoir et danser son temps.

La dimension contemporaine de la danse réside dans une démarche qui résonne avec les autres arts comme avec sa propre histoire. Cette mise en perspective est la condition de sa « contemporanéité ».

Lors de la conférence, Geisha Fontaine a évoqué différentes facettes de ce qui qualifie la danse comme contemporaine ainsi que ses transformations en France, des années 1970 à aujourd’hui. Des extraits d’œuvres ont illustré la multiplicité des démarches de création.

 Com SIte CNDC Angers